(Suite de l’article de l’Expansion Management Review)
L’entreprise capitaliste par essence cherche le profit et c’est avant tout son encadrement juridique ou normatif qui la guide vers l’éthique, mais aussi le positionnement du consommateur.
La réglementation mondiale tardant à s’imposer, l’éthique entre néanmoins timidement en entreprise. Ainsi aujourd’hui les normes de production qualité ISO 26 000[1] intègrent-elles l’éthique dans leur réglementation.
Par ailleurs, depuis quelques années, l’éthique émerge dans certains grands groupes industriels, comme une fonction de l’organisation[2]. Cette fonction est aujourd’hui souvent couplée avec les missions de Développement Durable, voire de « Responsabilité Sociétale de l’Entreprise », quand la mission existe.
Enfin, sont apparus depuis peu des baromètres de l’éthique. Un classement annuel des entreprises les plus vertueuses est ainsi proposé par le cabinet « ETHISPHERE ». [3]
Certains diront que ces démarches sont avant tout marketing, permettant surtout aux industries de se donner bonne conscience et de redorer leur image.
Pour être plus positif, cela montre que, malgré une marge de manœuvre limitée, la question est prise très au sérieux par certaines grandes sociétés.
Mais quelque soit aujourd’hui leur impact réel, ces leviers de développement de l’éthique ont l’intérêt d’être concrets et de disposer d’indicateurs utiles pour intégrer cette dimension au management dans les organisations.
Mais la vraie vigilance en matière d’éthique est aujourd’hui ailleurs. Les entreprises surveillent avant tout attentivement les « nouveaux consommateurs », au cas où nous deviendrions nous aussi plus lucides, plus « responsables » et plus éthiques …[4]
La suite le 18 mars 2013 : « L’ETHIQUE COMMENCE PAR SOI-MÊME » …
[1] La norme ISO 2600 intègre l’éthique dans ses recommandations
[2] Le groupe SUEZ a été ainsi un des pionniers en ce domaine. « Prévenir les risques éthiques de votre entreprise » ; HB Loosdregt- Ex Dir des programmes éthiques et valeurs de SUEZ- Insep Editions.
[3] Le classement ETHISPHERE des entreprises les plus vertueuses fait la part belle aux anglo-saxonnes. Cette année en France, seuls Schneider Electric et Unibail Rodamco se distinguent (le figaro.fr ; économie).
[4] Etude Ethicity – 2 avril 2012 – « pour 88% des Français, la crise économique devrait être l’occasion de changer de mode de consommation »…