La nouvelle écologie managériale, quoi et pour quoi ?

L’écologie est souvent définie comme « l’étude du rapport et des équilibres des êtres vivants avec leur milieu ». Parler d’« écologie humaine » renvoie donc aux relations de l’homme avec les autres hommes, avec son milieu, son environnement, sa biosphère.

L’écologie – ou « l’écologisme » –  vise à promouvoir des comportements propres à assurer la pérennité des équilibres naturels, ce qui passe par le respect de la nature, des espèces, de la diversité et nécessite un partage équitable des ressources.

Et le management dans tout cela ?

Dans ses rôles de chef (porteur de l’autorité), de manager (des ressources), de leader (porteur de sens), chaque « responsable » incarne aussi une certaine guidance éthique. Dans un monde en transition et en quête de sens, le manager « leader » ou « coach » doit transformer le travail en une contribution à la pérennité de notre espèce et de notre planète. L’écologie managériale relève du moins de cette intention.

Comment définir l’écologie managériale ?

Il n’existe aucune définition de l’écologie managériale. On pourrait la définir comme « l’étude et la défense des équilibres humains, de l’homme dans sa relation avec lui-même, avec ses équipiers et ses pairs, dans l’écosystème constitué par l’organisation et sa culture ».

L’écologie managériale requiert le respect de l’autre, des différences, de la diversité, des équilibres et le partage équitable des ressources. Elle renvoie à la responsabilité sociétale de l’organisation que le manager contribue à diriger.

L’écologie managériale s’inscrit en rupture par rapport à nos modèles matérialistes de croissance et de surconsommation qui sont à l’origine de tous les déséquilibres qu’elle mesure et dénonce.

La pratiquer suppose donc d’avoir le courage managérial de sortir de la passivité pour  co-construire au quotidien une « autre entreprise » ou a minima la faire évoluer vers un management plus responsable.

Qui dit écologie humaine dit « conscience ». Conscience des impacts de nos comportements et actes sur les autres, sur l’environnement, la biosphère, la chaîne du vivant.

Repenser sa relation au travail comme un acte au service de la chaîne du vivant, n’est-ce pas entrer dans une nouvelle forme de spiritualité, portée par les valeurs universelles véhiculées depuis des millénaires par nos grandes traditions ?

En gardant « les pieds sur terre » (!), nous pourrions dire que l’écologie managériale, c’est « l’énergie du sens retrouvé », la lucidité d’une « pleine conscience », la quête de nouveaux équilibres de vie et l’engagement au service d’entreprises responsables.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Quelle serait votre définition ?

Sens,  conscience, équilibres et engagement

Quel changement voulons-nous au sein de notre organisation ? Que voulons-nous vraiment accompagner ? Toujours et encore plus de consommation et de productivité pour consommer toujours « plus et moins cher »?

Comment  sortir du fantasme et du conditionnement médiatique d’une « crise » qui  suppose un retour un jour à « la normale » (la croissance…) ? Comment sortir enfin de la grande illusion pour accompagner sereinement et en conscience une salutaire mutation vers un développement plus durable ?

La NEM (Nouvelle Ecologie Managériale), c’est avant tout :

  • favoriser un management par le sens, au service de la cause ultime de l’homme qu’est la pérennité de sa planète et de ses ressources ;
  • trouver nos équilibres dans un monde en mutation et dans des organisations en rapides ou permanentes transformations ;
  • accéder à un niveau de conscience qui nous permette de dépasser les conflits égotiques de pouvoir ou de territoire, et d’agir au bon niveau de responsabilité sociétale ;
  • enfin, c’est « oser » sortir de notre passivité pour conduire ensemble notre « révolution » et nous engager dans l’entreprise de demain.

2 thoughts on “La nouvelle écologie managériale, quoi et pour quoi ?

  1. Merci pour votre article sur l’écologie managériale.
    Je suis, comme vous engagé à renforcer les relations humaines : plus respectueuses des différences et des aspirations de chacun.
    L’écologie managérial est un axe d’approche interessant : l’analyse du terrain de l’homme pour mieux le travailler.
    Dans toutes les cultures et de tous les ages, l’homme a 5 qualités qui le différencient des autres espèces : la Créativité, l’Individualité (ou Unicité), la Parole, la Liberté et l’Amour. Développer son humanité, c’est retrouver le plein pouvoir de ces qualités.
    Et finalement, si nous aspirons au bonheur, il est évident qu’il nous faut travailler à redevenir BON !
    Le monde de l’entreprise a besoin également de cette impulsion.
    Personnellement, j’irai droit au but : ce qui contraint la richesse des relations, c’est simplement la domination, puis la peur, l’envie (jalousie)…
    J’apprécie votre sensibilité et merci pour vos témoignages à ce que le management devienne plus humain.
    Bon courage et bonne continuation.

    • Merci Bruno pour ces encouragements ! Le changement commence par soi-même comme dit Gandhi (et j’ai aussi du boulot :) , restons humble.
      Je suis en train d’écrire un livre sur le sujet et j’espère qu’il pourra contribuer à faire évoluer le management …

      au plaisir d’échanger

      Pierre-Marie

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